L’hypertrophie bénigne de la prostate traduit une augmentation de la taille de la prostate, petite glande sous la vessie. La plupart du temps, elle ne s’accompagne pas de symptômes physiques ou psychiques. Les signes de la maladie sont davantage physiologiques.
En effet, une prostate enflée compresse l’urètre (canal de sortie de la vessie) et la vessie. L’envie d’uriner est ainsi plus fréquente mais il devient aussi plus difficile de le faire. La sortie des urines est lente, intermittente et parfois douloureuse. Après avoir uriné, une sensation de ne pas avoir tout évacué persiste.
L’hypertrophie bénigne de la prostate n’est donc pas réellement dangereuse en soi. Elle revêt un caractère gênant et embarrassant au quotidien. Les symptômes souvent mineurs ne justifient pas une prise systématique de médicaments. Dans certains cas, des alpha-bloquants (médicaments qui empêchent l’effet de substances produites par l’organisme) peuvent être prescrits. Ils permettront de détendre les muscles de la vessie, de l'urètre et de la prostate. Le passage des urines sera ainsi facilité.
Cependant, le diagnostic et l’éventuelle prise en charge médicamenteuse doivent être réalisés au plus vite. Une vessie qui n’évacue pas correctement les urines augmente les risques d'infections urinaires et de problèmes rénaux. En 2013, seulement 15 % des hypertrophies bénignes de la prostate ont nécessité une prise en charge médicale pour éviter des complications (1).
(1) Centre belge d’information pharmacothérapeutique