PHARMACIE DE LA MAIRIE

Apparemment, le pharmacien connaît mieux que mon médecin, et mieux que moi, ce dont j’ai besoin pour gérer mon diabète. Hier, ma sœur s’est rendue dans votre pharmacie avec mon ordonnance complète. Je précise : je porte une pompe à insuline. Et comme tout patient équipé d’une pompe, je dispose toujours d’un schéma de remplacement en cas de défaillance de la pompe — ce qui était précisément la situation hier. Mon médecin avait bien noté ce schéma de remplacement sur l’ordonnance, mais visiblement, cela ne semblait pas suffisant pour convaincre le pharmacien, qui a décidé, de son propre chef, que je n’avais pas besoin d’aiguilles. Pire encore, il s’est même permis d’expliquer à ma sœur ce qu’est l’insuline, confondant lancettes pour glycémie avec les aiguilles pour injection. Résultat : la pharmacie fermait, il a fallu partir à la recherche d’une pharmacie de garde ou, en ultime recours, se rendre aux urgences. Tout cela parce qu’un pharmacien a estimé devoir juger de la nécessité d’un traitement prescrit par mon médecin traitant. Pour rappel, ce n’est pas au pharmacien de décider si le schéma de remplacement est nécessaire ou non. Ce schéma est vital pour les porteurs de pompe à insuline. Votre rôle est de lire l’ordonnance en entier, de faire preuve d’écoute et d’éviter de mettre en danger la santé d’un patient. Je vous invite sérieusement à revoir vos pratiques. La santé des patients ne devrait jamais dépendre d’une mauvaise interprétation ou d’un excès de confiance.