ANSM - Mis à jour le : 05/01/2023
Ig VENA 50 g/L, solution pour perfusionImmunoglobuline humaine normale (IgIV) pour administration par voie intraveineuse Veuillez lire attentivement cette notice avant d'utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin ou votre infirmier/ère.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que Ig VENA 50 g/L, solution pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Ig VENA 50 g/L, solution pour perfusion?
3. Comment utiliser Ig VENA 50 g/L, solution pour perfusion?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Ig VENA 50 g/L, solution pour perfusion?
6. Contenu de l'emballage et autres informations.
1. QU'EST-CE QUE Ig VENA 50 g/L, solution pour perfusion ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Ig VENA est une solution d'immunoglobuline humaine normale pour administration par voie intraveineuse. Les immunoglobulines sont des anticorps humains qui sont également présents dans le sang.
Ig VENA est utilisé pour :
Traitement des adultes, des enfants et des adolescents (0-18 ans) qui ne possèdent pas suffisamment d'anticorps (traitement substitutif) dans les cas suivants :
·Patients présentant un déficit congénital de la production d'anticorps (Déficit immunitaire primitif).
·Les patients présentant un déficit acquis dans la production d'anticorps (Déficits immunitaires secondaires) qui souffrent d'infections graves ou récurrentes dues à diverses conditions médicales (par exemple, maladies oncologiques ou auto-immunes ou pour le traitement ultérieur de ces maladies). Les patients qui ont été traités avec des antibiotiques qui se sont révélés inefficaces et pour lesquels il n'y a pas eu une augmentation suffisamment positive du titre d'anticorps IgG après la vaccination (vaccins anti-pneumococciques avec des antigènes polysaccharidiques et polypeptidiques) ou alors un taux d'IgG dans leur sang < 4 g/l.
Traitement des adultes, des enfants et des adolescents (0-18 ans) avec certains maladies inflammatoires (immuno-modulation) dans les situations suivantes :
·Patients qui ne disposent pas de suffisamment de plaquettes sanguines (Thrombocytopénie Immune Primaire TIP), et qui ont un risque élevé de saignements ou avant des interventions chirurgicales, pour corriger la numération plaquettaire.
·Patients souffrant du syndrome de Guillain Barré. Il s'agit d'une maladie aiguë, caractérisée par une inflammation des nerfs périphériques, entraînant une faiblesse musculaire sévère, particulièrement dans les jambes et les membres supérieurs.
·Patients souffrant de la maladie de Kawasaki (en association avec l'acide acétylsalicylique). Il s'agit d'une maladie aiguë touchant principalement les jeunes enfants et caractérisée par une inflammation généralisée des vaisseaux sanguins.
·Patients atteints de Polyradiculonévrite Inflammatoire Démyélinisante Chronique (PIDC). Cette maladie chronique est un trouble rare des nerfs périphériques, caractérisé par une augmentation progressive de la faiblesse des jambes et, dans une moindre mesure, des bras.
·Patients atteints de Neuropathie Motrice Multifocale (NMM). C'est une maladie rare qui affecte les nerfs moteurs et qui se caractérise par une faiblesse asymétrique des membres à progression lente sans perte de sensibilité.
N'utilisez jamais Ig VENA:Adressez-vous à votre médecin ou votre infirmier/ère avant d'utiliser Ig VENA.
Le médecin ou un autre professionnel de la santé vous contrôlera de manière rigoureuse et vous surveillera attentivement pendant toute la durée période de la perfusion avec Ig VENA pour vérifier qu'il n'y a pas de réactions.
Certaines réactions indésirables peuvent survenir plus fréquemment :
· Dans certaines conditions, les immunoglobulines peuvent augmenter le risque d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral, d'embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse profonde, car elles augmentent la viscosité du sang.
Par conséquent, le médecin prendra des précautions particulières dans les circonstances suivantes :
· Vous pouvez être allergique (hypersensible) aux immunoglobulines (anticorps) sans le savoir.
Ceci peut survenir même si vous avez déjà reçu par le passé des immunoglobulines humaines normales et que vous avez toléré les administrations précédentes. Ceci peut arriver en particulier si vous n'avez pas assez d'immunoglobulines de type IgA (déficit en IgA avec anticorps anti-IgA). Dans ces rares cas, des réactions allergiques (hypersensibilité) peuvent survenir, telles qu'une chute de la pression artérielle du sang ou un choc.
En cas de réaction indésirable, votre médecin décidera s'il faut réduire la vitesse d'administration ou s'il faut arrêter la perfusion. En outre, votre médecin décidera le traitement nécessaire, en fonction de la nature et de la gravité de l'effet indésirable.
En cas de choc, votre médecin doit appliquer le traitement médical habituel pour le choc. Prévenez votre médecin si vous souffrez d'une condition décrite ci-dessus, le médecin fera particulièrement attention lors de la prescription et de l'administration d'Ig VENA.
Sécurité virale
Les médicaments qui sont préparés à partir de sang ou de plasma humain sont soumis à des mesures de sécurité permettant de prévenir la transmission d'infections aux patients. Ces mesures comprennent une sélection rigoureuse des donneurs de sang ou de plasma pour s'assurer que les donneurs potentiellement infectés sont exclus, ainsi que le contrôle de chaque don et pool de plasma à la recherche d'une présence éventuelle de virus. Les fabricants de ces médicaments effectuent en outre, lors du traitement du sang ou du plasma, certaines étapes de fabrication qui peuvent inactiver ou supprimer les agents pathogènes.
Malgré ces mesures, la possibilité d'une transmission d'agents infectieux lors de l'administration de médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain ne peut cependant être totalement exclue. Ceci s'applique aussi aux virus et à d'autres agents pathogènes émergents ou inconnus.
Les mesures prises sont considérées comme efficaces contre les virus enveloppés tels que le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le virus de l'hépatite B (VHB) et le virus de l'hépatite C (VHC) et contre les virus non enveloppés tels que le virus de l'hépatite A (VHA). Les mesures adoptées peuvent être d'une efficacité limitée contre les virus non enveloppés tels que le parvovirus B19.
Les immunoglobulines n'ont pas été associées aux infections par hépatite A ou par parvovirus B19, parce que les anticorps contre ces infections, qui sont contenus dans le médicament, présentent des propriétés protectrices.
On conseille vivement d'enregistrer le nom commercial et du numéro de lot chaque fois que l'on reçoit une dose d'Ig VENA de manière à pouvoir disposer d'une documentation sur les lots utilisés.
Enfants et adolescentsUne glycosurie (présence de glucose dans l'urine) légère et transitoire, sans signes cliniques, a été observée après l'administration d'Ig VENA chez les patients pédiatriques. Cet événement peut être lié au maltose contenu dans Ig VENA, étant donné que, dans les tubules rénaux, le maltose est hydrolysé en glucose, qui est réabsorbé et qui n'est généralement excrété dans les urines que dans une faible mesure. La réabsorption du glucose est un mécanisme dépendant de l'âge. L'augmentation transitoire de maltose dans le plasma peut dépasser la capacité du rein de réabsorber le sucre et entraîner un test positif pour le glucose dans les urines.
Autres médicaments et Ig VENAInformez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
Les immunoglobulines humaines normales par voie intraveineuse ne doivent pas être mélangées avec d'autres médicaments ou avec d'autres produits IgIV.
Vaccins à virus vivants atténués
L'administration d'immunoglobulines peut compromettre au cours d'une période d'au moins 6 semaines et jusqu'à 3 mois l'efficacité des vaccins à virus vivants atténués tels que la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle. Après l'administration de ce produit, il faut attendre au moins trois mois avant une vaccination avec des vaccins à virus vivants atténués. Dans le cas de la rougeole, cet affaiblissement de la réponse peut se prolonger jusqu'à un an. Par conséquent, chez les patients qui reçoivent le vaccin de la rougeole, il faut que le taux d'anticorps soit vérifié.
Diurétiques de l'anse (groupe de médicamente qui augmentent la production d'urine)
L'utilisation concomitante de diurétiques de l'anse doit être évitée.
Analyses de sang
Ig VENA peut interférer avec certaines analyses de sang en raison de l'augmentation transitoire de différents anticorps qui, après la perfusion d'immunoglobulines, sont passivement transférés dans votre sang ; cette augmentation des anticorps peut entraîner un résultat erroné de certaines analyses de sang. La transmission passive d'anticorps dirigés contre les antigènes érythrocytaires, par exemple A, B, D (déterminant le groupe sanguin) peut interférer avec certains tests sérologiques pour les anticorps des globules rouges, par exemple le test antiglobuline (TDA, test de Coombs direct).
Test de la glycémie
Certains systèmes de mesure de la glycémie (par exemple, ceux basés sur le glucose déshydrogénase pyrroloquinoléine quinone (GDH-PQQ) ou sur la méthode colorimétrique de la glucose-oxydoréductase) reconnaissent faussement le maltose (100 mg/mL) contenu dans Ig VENA comme étant du glucose. Cela peut se traduire par une lecture de taux de glycémie faussement élevés pendant la perfusion et pendant une période d'environ 15 heures après la fin de la perfusion et, par conséquent, par une administration inadéquate d'insuline, pouvant mettre en danger la vie ou même une hypoglycémie fatale. En outre, les cas réels d'hypoglycémie peuvent ne pas être traités si l'état hypoglycémique est masqué par des taux de glucose faussement élevés. En conséquence, au cours de l'administration d'Ig VENA ou d'autres produits parentéraux contenant du maltose, la mesure de la glycémie doit être réalisée selon des méthodes spécifiques du glucose. Le mode d'emploi du système de mesure de la glycémie, y compris celui des bandelettes réactives, doit être soigneusement vérifié pour déterminer si le système répond bien à une utilisation chez les patients traités avec des produits parentéraux contenant du maltose. En cas de doute, contactez le fabricant du système de mesure afin de déterminer le caractère approprié d'une utilisation faite en concomitance avec l'usage de produits parentéraux contenant du maltose.
Enfants et adolescents
Bien que des études spécifiques n'aient pas été menées à bien en ce qui concerne l'interaction dans la population pédiatrique, on ne prévoit pas de différences par rapport aux patients adultes
Grossesse, allaitement et fertilitéLa capacité de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines peut être altérée par certaines réactions indésirables associées à Ig VENA. Les patients ayant des réactions indésirables au cours du traitement doivent attendre leur résolution avant de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines.
Ig VENA contient du maltose et du sodiumLe produit contient 100 mg de maltose par mL.
Ce médicament contient 69 mg de sodium par litre. Cela doit être pris en considération si les patients sont soumis à un régime hyposodé strict.
3. COMMENT UTILISER Ig VENA 50 g/L, solution pour perfusion?
La dose et le schéma de traitement dépendent de l'indication ; le médecin déterminera la dose et le schéma de traitement qui vous convient le mieux.
Au début de la perfusion, vous recevrez Ig VENA avec une vitesse de perfusion basse. Si vous le tolérez bien, votre médecin pourra augmenter graduellement la vitesse de perfusion.
Utilisation chez les enfants et les adolescentsLa posologie chez les enfants et les adolescents (0-18 ans) n'est pas différente de celle des adultes, car la posologie pour chaque indication est donnée par le poids corporel et ajustée en fonction de la réponse clinique du patient.
Si vous avez pris plus de Ig VENA que vous n'auriez dûSi on vous a administré plus d'Ig VENA que nécessaire, une surcharge liquidienne peut se manifester et le sang peut devenir trop épais (hyperviscosité) ; cela se manifeste spécialement chez les patients à risque, en particulier chez les personnes âgées ou présentant une insuffisance cardiaque ou rénale.
En cas de doute sur l'utilisation de ce médicament, veuillez consulter votre médecin ou l'infirmier.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Les effets indésirables énumérés ci-dessous peuvent se produire en général après le traitement par immunoglobulines :
Les effets indésirables rapportés lors de l'administration d'Ig VENA dans les études cliniques et ceux ayant été signalés depuis la commercialisation du médicament sont listés ci-dessous, dans l'ordre décroissant de fréquence.
Fréquent (peut concerner jusqu'à 1 patient sur 10) :
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
On prévoit que la fréquence, le type et la gravité des effets indésirables chez les enfants soient équivalents à ceux des adultes.
Une glycosurie (présence de glucose dans l'urine) légère et transitoire, sans signification clinique, a été observée après l'administration d'Ig VENA chez les enfants.
Pour obtenir des informations sur la sécurité virale, consultez la rubrique 2 « Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Ig VENA ».
Déclaration des effets secondairesSi vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d'informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER Ig VENA 50 g/L, solution pour perfusion ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l'étiquette et sur l'emballage extérieur après « EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Conserver au réfrigérateur (2 °C - 8 °C).
Flacons 50 mL, 100 mL et 200 mL
Avant son utilisation et avant la date de péremption, le produit peut être conservé à température ambiante, ne dépassant pas 25 °C, jusqu'à un maximum de 6 mois consécutifs. Passé cette période, le produit doit être éliminé. Dans tous les cas, le produit ne peut plus être remis au réfrigérateur s'il a été conservé à température ambiante.
Inscrivez la date du début de la conservation à la température ambiante sur la boîte extérieure.
Une fois le récipient pour la perfusion ouvert, le contenu doit être utilisé immédiatement.
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur.
Ne pas congeler.
N'utilisez pas ce médicament si vous remarquez que la solution est trouble ou qu'elle contient des dépôts ou présente des variations de couleur.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l'environnement.
6. CONTENU DE L'EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS
1 mL de solution contient 50 mg d'immunoglobuline humaine normale.
La solution contient 50 g/l de protéines humaines dont au moins 95 % d'immunoglobulines G (IgG).
Les sous-classes d'immunoglobulines de type G (IgG) présentent la répartition suivante :
IgG1 62,1 %
IgG2 34,8 %
IgG3 2,5 %
IgG4 0,6 %
La teneur maximale en IgA est de 50 microgrammes/mL.
Produit à partir de plasma de donneurs humains.
·Les autres composants sont le maltose et l'eau pour préparations injectables.
Qu'est-ce que Ig VENA et contenu de l'emballage extérieur
Ig VENA est une solution pour perfusion, contenue dans des flacons uniques de 20 mL. La solution est limpide ou légèrement opalescente, incolore ou de couleur jaune pâle.
Emballages individuels :
1 flacon contenant 1 g/20 mL
1 flacon contenant 1 g/20 mL
1 flacon contenant 2,5 g/50 mL
1 flacon contenant 5 g/100 mL
1 flacon contenant 10 g/200 mL
Conditionnements multiples :
Conditionnement multiple de 2 boîtes de 1 flacon de 10 g/200 mL.
Conditionnement multiple de 3 boîtes de 1 flacon de 10 g/200 mL.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l'autorisation de mise sur le marché
KEDRION S.p.ALoc. Ai Conti
55051 Castelvecchio Pascoli,
Barga (Lucca)
ITALIE
Exploitant de l'autorisation de mise sur le marché
Laboratoire CEVIDRA45, Bd Marcel Pagnol,
06130 Grasse
Via Provinciale 1
55027 Bolognana,
Gallicano (Lucca)
ITALIE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{mois AAAA}.Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l'ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux médecins ou aux professionnels de santé :
Instructions pour le bon usage
Populations particulières
Chez les patients pédiatriques (0-18 ans) et les personnes âgées (> 64 ans), la vitesse initiale d'administration doit être de 0,46 - 0,92 mL/kg/h (10 à 20 gouttes/minute) pendant 20 à 30 minutes. Si elle est bien tolérée et en fonction des conditions cliniques du patient, la vitesse d'administration peut être progressivement augmentée jusqu'à un maximum de 1,85 mL/kg/h (40 gouttes/ minutes).
Flacons 50 mL, 100 mL et 200 mL
Mode d'emploi du suspensoir extensible
|
1. État initial du flacon avec l'étiquette porte-flacon
2. Retourner le flacon
3. Faites pivoter vers le haut le bord inférieur de l'étiquette porte-flacon pour l'étendre
4. Suspendre le flacon au support.
Précautions spéciales
Certains effets indésirables graves peuvent être liés à la vitesse de perfusion.
Des complications potentielles peuvent souvent être évitées en s'assurant :
Chez tous les patients, l'administration d'IgIV exige :
En cas d'effets indésirables, le débit d'administration doit être diminué ou la perfusion arrêtée. Le traitement requis dépend de la nature et de la sévérité de l'effet indésirable.
En cas de choc, le traitement habituel d'un choc doit être instauré.
Réaction à la perfusion
Certains effets indésirables (ex. céphalées, bouffées vasomotrices, frissons, myalgies, sibilances, tachycardie, douleur au bas du dos, nausées et hypotension) peuvent être liés au débit de perfusion. Le débit de perfusion recommandé doit être strictement respecté. Les patients doivent être étroitement surveillés et attentivement observés pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter tout symptôme.
Des effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment :
Enfants et adolescents
Aucune mesure ou contrôle spécifique ne s'impose pour la population pédiatrique.
Aucune différence n'est attendue pour la population pédiatrique (0 à 18 ans).
Thromboembolie
Cliniquement, l'existence d'un lien est reconnue entre l'administration d'IgIV et des événements thromboemboliques tels qu'infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral (y compris ictus), embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde. Ces événements sont probablement liés à une élévation relative de la viscosité sanguine provoquée par un apport important en immunoglobulines chez les patients à risque. Toutes les précautions doivent être prises en cas de prescription et d'administration d'IgIV chez les patients obèses, chez les patients présentant des facteurs de risque thrombotique préexistants (âge avancé, hypertension, diabète sucré, et antécédents de maladie vasculaire ou d'épisodes thrombotiques, patients présentant une thrombophilie acquise ou héréditaire, patients immobilisés durant des périodes prolongées, patients sévèrement hypovolémiques et patients atteints de maladies entraînant une augmentation de la viscosité sanguine).
Chez les patients présentant un risque d'événement indésirable thromboembolique, les IgIV doivent être administrées à une dose et un débit de perfusion les plus faibles possibles.
Insuffisance rénale aiguë
Des cas d'insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients recevant un traitement par IgIV. Dans la plupart des cas, des facteurs de risque ont été identifiés, par exemple insuffisance rénale préexistante, diabète sucré, hypovolémie, surpoids, administration concomitante de médicaments néphrotoxiques ou âge de plus de 65 ans.
Les paramètres rénaux doivent être évalués avant la perfusion d'IgIV, en particulier chez les patients considérés comme potentiellement à risque de développer une insuffisance rénale aiguë, et à nouveau à intervalles appropriés. Chez les patients présentant un risque d'insuffisance rénale aiguë, les IgIV doivent être administrées à une dose et à un débit de perfusion les plus faibles possibles.
Dans le cas d'altérations de la fonction rénale, il faut envisager d'interrompre le traitement par IgIV.
Même si des cas de dysfonction rénale et d'insuffisance rénale aiguë ont été associés à l'utilisation de nombreux médicaments à base d'IgIV contenant divers excipients comme le saccharose, le glucose et le maltose, ceux qui contiennent du saccharose comme stabilisateur représentent un pourcentage très élevé du nombre total. Chez les patients à risque, on peut envisager l'utilisation de médicaments à base d'IgIV qui ne contiennent pas cet excipient.
Syndrome de méningite aseptique (SMA)
Le syndrome de méningite aseptique peut se manifester en combinaison avec le traitement avec IgIV. Le syndrome débute généralement dans les quelques heures à 2 jours suivant l'administration d'IgIV. Les analyses du liquide céphalo-rachidien sont souvent positives pour des pléiocytoses allant jusqu'à plusieurs milliers de cellules par mm3, surtout des granulocytes ainsi que des taux élevés en protéines, jusqu'à plusieurs centaines de mg/dl.
Le SMA survient plus fréquemment en cas de traitement par IgIV à dose élevée (2 g/kg).
Chez les patients présentant de tels signes et symptômes, un examen neurologique approfondi et une analyse du liquide céphalorachidien doivent être réalisés afin d'exclure d'autres causes de méningite.
L'arrêt du traitement par IgIV a permis une rémission du SMA en quelques jours, sans séquelles.
Anémie hémolytique
Les produits à base d'IgIV peuvent contenir des anticorps spécifiques à des groupes sanguins qui peuvent agir comme des hémolysines et induire un recouvrement in vivo des globules rouges par les immunoglobulines, ce qui provoque une réaction antiglobulinique directe positive (test de Coombs) et, dans de rares cas, une hémolyse. L'anémie hémolytique peut se développer à la suite du traitement avec IgIV en raison d'une séquestration accrue de globules rouges. Les patients traités par IgIV doivent être surveillés afin de déceler tous signes cliniques et symptômes d'hémolyse.
Neutropénie/leucopénie
Une diminution transitoire du taux de neutrophiles et/ou des épisodes de neutropénie, parfois sévères, ont été rapportés après un traitement par IgIV. La diminution survient généralement dans les quelques heures ou jours suivant l'administration d'IgIV ; elle se résout spontanément en 7 à 14 jours.
Syndrome de détresse respiratoire aiguë post-transfusionnel (TRALI)
Chez les patients recevant des IgIV quelques cas d'dème pulmonaire aigu non cardiogénique (syndrome de détresse respiratoire aiguë post-transfusionnel, TRALI) ont été rapportés. Le TRALI est caractérisé par une hypoxie grave, une dyspnée, une tachypnée, une cyanose, de la fièvre et hypotension. Les symptômes du TRALI apparaissent généralement pendant une perfusion ou dans les 6 heures suivant la fin de la perfusion, souvent en 1 à 2 heures. Par conséquent, les patients traités par IgIV doivent être surveillés et la perfusion d'IgIV doit être immédiatement arrêtée en cas de survenue d'effets indésirables pulmonaires. Le TRALI est une affection susceptible d'engager le pronostic vital nécessitant une prise en charge immédiate dans une unité de soins intensifs.
Ce produit contient 100 mg de maltose par mL comme excipient. L'interférence du maltose avec les tests de la glycémie peut conduire à une surestimation des taux de glucose et, par conséquent, à une administration d'insuline inadéquate, qui peut entraîner un état d'hypoglycémie en mettant en danger la vie du patient et pouvant même conduire au décès du patient. En outre, les cas réels d'hypoglycémie peuvent ne pas être traités si l'état hypoglycémique est masqué par des taux de glucose faussement élevés. Pour plus de détails, voir le paragraphe « Test de la glycémie ».
Recommandation de posologie
Le traitement substitutif doit être entrepris sous la surveillance d'un médecin expérimenté dans le traitement de l'immunodéficience.
Posologie
La dose et le schéma posologique varient en fonction de l'indication. La dose doit être personnalisée pour chaque patient en fonction de la réponse clinique. La dose basée sur le poids corporel peut nécessiter une adaptation chez les patients en sous-poids ou en surpoids.
Les posologies suivantes sont données à titre indicatif.
Traitement substitutif dans les déficits immunitaires primitifs
La posologie doit permettre d'atteindre un taux résiduel d'IgG (mesuré avant la perfusion suivante) d'au moins 6 g/l ou dans la fourchette de référence pour la tranche d'âge. Trois à six mois sont nécessaires après le début du traitement pour atteindre l'équilibre (taux d'IgG à l'état d'équilibre). La dose initiale recommandée est de 0,4 à 0,8 g/kg en dose unique suivie d'au moins 0,2 g/kg toutes les 3 à 4 semaines. La dose nécessaire pour atteindre un taux résiduel d'IgG de 6 g/l est de l'ordre de 0,2 à 0,8 g/kg/mois. L'intervalle entre les doses varie est de 3 à 4 semaines lorsque l'état d'équilibre est atteint. Les taux résiduels d'IgG doivent être mesurés et évalués en fonction de l'incidence des infections. Pour réduire le taux d'infections bactériennes, il peut être nécessaire d'augmenter la dose afin d'atteindre des taux résiduels plus élevés.
Déficits immunitaires secondaires
La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les 3 à 4 semaines.
Les taux résiduels d'IgG doivent être mesurés et évalués en fonction de l'incidence des infections. La dose doit être ajustée comme nécessaire pour l'obtention d'une protection optimale contre les infections et une augmentation de la dose peut être nécessaire chez les patients présentant une infection persistante ; une diminution de la dose peut être envisagée lorsque le patient ne développe pas d'infection.
Thrombocytopénie immune primaire
Il existe deux schémas de traitements alternatifs :
·0,8 à 1 g/kg le premier jour ; cette dose peut être répétée une fois dans les 3 jours ;
·0,4 g/kg par jour pendant 2 à 5 jours.
Le traitement peut être répété en cas de rechute.
Syndrome de Guillain Barré
0,4 g/kg/jour pendant 5 jours (le traitement peut être répété en cas de rechute).
Maladie de Kawasaki
2,0 g/kg administrés en dose unique. Les patients doivent recevoir un traitement associé avec l'acide acétylsalicylique.
Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)
Dose initiale : 2 g/kg répartie sur 2 à 5 jours consécutifs.
Doses d'entretien : 1 g/kg sur 1 à 2 jours consécutifs toutes les 3 semaines.
L'effet du traitement doit être évalué après chaque cycle ; si aucun effet n'est observé après 6 mois, le traitement doit être interrompu.
Si le traitement est efficace, le choix d'un traitement à long terme devra être laissée à la discrétion des médecins en fonction de la réponse du patient et du maintien de la réponse. La posologie et les intervalles d'administration peuvent être adaptés au cas par cas en fonction de l'évolution de la maladie.
Neuropathie motrice multifocale (NMM)
Dose initiale : 2 g/kg répartie sur 2 à 5 jours consécutifs.
Doses d'entretien : 1 g/kg toutes les 2 à 4 semaines ou 2 g/kg toutes les 4 à 8 semaines.
L'effet du traitement doit être évalué après chaque cycle ; si aucun effet n'est observé après 6 mois, le traitement doit être interrompu.
Si le traitement est efficace, le choix d'un traitement à long terme devra être laissée à la discrétion des médecins en fonction de la réponse du patient et du maintien de la réponse. La posologie et les intervalles d'administration peuvent être adaptés au cas par cas en fonction de l'évolution de la maladie.
Les doses recommandées sont résumées dans le tableau suivant :
Indication |
Dose |
Fréquence des injections |
Traitement substitutif |
||
Déficits immunitaires primitifs |
Dose initiale :0,4 0,8 g/kg Dose d'entretien : 0,2 0,8 g/kg |
Toutes les 3 à 4 semaines |
Déficits immunitaires secondaires (tels que définis à la rubrique 4.1) |
0,2 - 0,4 g/kg |
Toutes les 3 à 4 semaines |
Traitement immunomodulateur : |
||
Thrombocytopénie immune primaire |
0,8 - 1 g/kg |
Le jour 1, avec possibilité de répéter le traitement dans les 3 jours |
ou |
||
0,4 g/kg/jour |
Pendant 2 à 5 jours |
|
Syndrome de Guillain Barré |
0,4 g/kg/jour |
Pendant 5 jours |
Maladie de Kawasaki |
2 g/kg |
En dose unique en association avec l'acide acétylsalicylique |
Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC) |
Dose initiale : 2 g/kg |
En plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours |
Dose d'entretien : 1 g/kg |
Toutes les 3 semaines sur 1 à 2 jours |
|
Neuropathie motrice multifocale (NMM) |
Dose initiale : 2 g/kg |
De 2 à 5 jours consécutifs |
Dose d'entretien : 1 g/kg ou |
Toutes les 2 à 4 semaines ou |
|
2 g/kg |
Toutes les 4 à 8 semaines sur 2 à 5 jours |
Utilisation chez les enfants et adolescents
La posologie chez les enfants et les adolescents (0-18 ans) n'est pas différente de celle des adultes, étant donné que la posologie pour chaque indication est exprimée en fonction du poids corporel et est ajustée en fonction du résultat clinique des conditions susmentionnées.
Insuffisance hépatique
Il n'existe pas de données indiquant qu'un ajustement de la dose est nécessaire.
Insuffisance rénale
Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire, sauf s'il est cliniquement justifié.
Sujets âgés
Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire, sauf s'il est cliniquement justifié.
POLYRADICULONÉVRITE INFLAMMATOIRE DÉMYÉLINISANTE CHRONIQUE (PIDC)
En raison de la rareté de la maladie et, par conséquent, du nombre limité total de patients, l'expérience dans l'utilisation d'immunoglobulines par voie intraveineuse chez les enfants atteints de PIDC est limitée ; par conséquent, on ne dispose que des données de la littérature scientifique. Cependant, les données publiées convergent lorsqu'il s'agit de montrer que le traitement avec IgIV est efficace de la même manière chez les enfants et les adultes, conformément à ce qui se passe pour les indications reconnues pour les IgIV.