On parle de VIH (virus de l’immunodéficience humaine) pour désigner un virus qui provoque une dégradation progressive des défenses immunitaires. Sa forme la plus avancée apparaît lorsqu’une maladie est contractée en raison de cet affaiblissement de l’organisme. On parle alors de syndrome de l’immunodéficience acquise (sida).
En 2013, près de 35 millions de personnes étaient infectées par le VIH au niveau mondial. Le dépistage et les traitements demeurent alors les principaux enjeux de la lutte contre la maladie. Ils ont pour objectifs d’une part, d’empêcher la propagation de l’infection au sein des populations. D’autre part, ils doivent endiguer l’évolution vers le sida (ou le soigner) pour les personnes ayant déjà contracté le virus (personnes séropositives).
Le 1er Décembre c’est la journée mondiale de lutte contre le Sida. Découvrez plus d’informations sur la maladie.
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Signes et symptômes de l’infection par le VIH
L’infection par le VIH est très difficile à constater. Les signes d’infection et les symptômes qu’elle engendre varient selon les individus et l’état d’avancée de la maladie. Ainsi, en France, en 2012, sur 100 infections découvertes près de 63 étaient asymptomatiques (sans symptômes). C’est l’affaiblissement général de l’organisme et l’apparition fréquente de maladies telles que la grippe, la fièvre, le rhume (etc.) qui constitueront les premiers signes d’une éventuelle infection.
Transmission et facteurs de risques
Le VIH est une infection transmissible. En ce sens, elle n’est pas contagieuse. Une maladie contagieuse se transmet par simple contact ou situation de proximité avec une personne infectée. Une maladie transmissible, en revanche, se propage par des voies précises et définies.
- La transmission par voie sexuelle : elle est bien connue et fait aujourd’hui l’objet de campagnes de prévention autour de la protection au cours de rapports sexuels. Cependant, un préservatif mal mis risque de ne pas être efficace.
Egalement, il existe d’autres moyens de transmission que la pénétration. Les infections peuvent en effet se transmettre par voie orale en raison du contact avec les parties génitales (féminines ou masculines) ou avec le liquide séminal (sécrété lors de l’éjaculation). Un rapport sexuel oral non protégé est un facteur de risque.
- La transmission sanguine : la transmission peut se faire par le biais d’un échange sanguin entre une personne contaminée et une personne saine. Elle passe par le partage de matériaux d’injection tels que les seringues ou les aiguilles.
- La transmission mère-enfant : elle peut se faire au cours de la grossesse ou pendant l’allaitement.
Le dépistage : un acte indispensable
Le test de dépistage consiste en une prise de sang qui doit être réalisée en suivant un protocole très strict. Il est gratuit, anonyme et réalisable en laboratoire. Il peut aussi être prescrit par un médecin généraliste. Généralement, le virus est détectable au bout de 6 semaines après l’infection. S’il n’est jamais trop tard pour être dépisté, il peut donc être trop tôt. En cas de prise de risques, il est conseillé d’attendre ce délai de 2 mois afin que le test puisse être efficace.
- Le test ELISA combiné : il consiste à rechercher la présence d’anticorps dans le sang, qui sont produits en présence du virus. Cette production prend environ 6 semaines.
Si aucun risque n’a été pris dans les 6 semaines précédant le test et que celui-ci se révèle négatif, cela signifie qu’il n’y a pas d’infection par VIH. En revanche, si le test est positif le laboratoire devra réaliser un second test de confirmation.
- Le test Western-Blot : il permet de détecter de façon certaine la présence du virus.
Il existe des cas où le test est négatif. Il peut traduire une contamination récente où le virus entre dans la phase de séroconversion (il se développe) ou plus simplement, une fausse réaction du premier test. Dans ce cas, il faudra renouveler le test plus tard ou réaliser des examens plus approfondis.
Marisol Touraine, ministre de la santé, a annoncé le lundi 4 mai 2015 la commercialisation d’un auto-test de dépistage. Ces tests sont désormais disponibles sans ordonnance et sont vendus pour environ une vingtaine d’euros en pharmacie depuis septembre 2015. L’analyse se fait à partir d’une goutte de sang ou de salive. Le résultat est donné en seulement quelques minutes.
La société française AAZ, qui a conçu et a produit l’autotest, affirme un taux de fiabilité supérieur à 99%. Il est néanmoins indispensable de faire valider le résultat auprès d’un laboratoire.
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Traitements du VIH et prévention
Aucun traitement ne permet de guérir de la maladie : le VIH est une infection incurable. La prescription médicamenteuse consiste à associer des médicaments antirétroviraux permettant de renforcer le système immunitaire. Les antirétroviraux sont des médicaments qui ralentissent la duplication du virus et sa propagation.
L’organisation Mondiale de la Santé met donc la prévention au cœur de ses recommandations.
- Utiliser des préservatifs adaptés et de qualité (certains lubrifiants peuvent endommager le caoutchouc des préservatifs)
- Ne pas échanger ou partager des objets en contact avec du sang (brosse à dents, rasoirs, fil dentaire, seringues, piercing)
- Réaliser régulièrement des tests de dépistage (infections sexuellement transmissibles ou IST, VIH)
- Respecter les recommandations médicales : en 2011, une étude a montré que la prise efficace d’un traitement contre le VIH peut réduire les risques de transmission de 96%