Très majoritairement contractée lors de l’enfance, nous connaissons tous la varicelle, caractérisée par l’apparition de boutons sur le corps, aussi appelés vésicules ou éruptions cutanées. Si cette infection d’origine virale est très courante et très majoritairement sans risques, il est important de surveiller son évolution, et de connaître les bonnes pratiques pour se soigner efficacement. Tour d’horizon de la varicelle, infection bénigne mais extrêmement contagieuse.
Détecter les symptômes et éviter la contamination
Les épidémies de varicelle sont souvent liées à la saison, et sont beaucoup plus fréquentes au début du printemps et au début de l’été. La varicelle est causée par un virus, appelé VZV (virus varicelle-zona) et son principal mode de transmission est le contact direct de la peau avec des boutons déjà apparus sur un sujet malade. Cependant, la varicelle se transmet aussi par voie respiratoire et notamment par l’inhalation de gouttelettes rejetées par une personne atteinte du virus. Cette contagion respiratoire intervient sur les 2 jours qui précèdent l’apparition des premiers boutons, et jusqu’à une semaine après. C’est pour cela que la varicelle est dite très contagieuse : elle est déjà transmissible au moment où la personne malade n’en n’est pas forcément déjà consciente.
Alors comment détecter les premiers symptômes ? Il est malheureusement difficile de détecter l’infection d’une personne à la varicelle, ce qui rend la maladie d’autant plus contagieuse. En effet, une fois que le virus est présent dans l’organisme, il ne peut se manifester qu’entre 10 à 21 jours plus tard. Cette période d’incubation sera ensuite suivie de l’apparition des boutons, parfois précédés par une fièvre modérée.
Comme la varicelle touche principalement les jeunes enfants (94% des cas sont des enfants de 1 à 9 ans), il est très important, dès le début des symptômes, d’informer toute collectivité d’enfants qui a été fréquentée par l’enfant malade tel que les écoles ou les crèches.
Traitement et bonnes pratiques pour faciliter la guérison
La plupart du temps, la varicelle guérit seule en une dizaine de jours. Les boutons se mettent à sécher, forment une croûte de couleur brunâtre (c’est d’ailleurs à partir de ce moment-là qu’un enfant n’est plus contagieux) puis ces croûtes tombent et la peau cicatrise. Le traitement de la varicelle consiste donc plutôt au soulagement des symptômes, qui peuvent être désagréables pour les jeunes enfants.
Tout d’abord, l’enfant peut suivre un traitement à base d’antipyrétiques pour améliorer son confort général, ou encore prendre sous prescription d’un médecin des médicaments contre les démangeaisons. Il est en effet important de ne pas gratter les boutons de varicelle qui peuvent facilement laisser des cicatrices sur le corps, et entrainer la surinfection de certains boutons. Toujours pour soulager l’enfant et traiter les boutons, il est recommandé de prendre des douches (ou bains) avec de l’eau tiède et un savon dermatologique spécialisé. Cela pourra accélérer le traitement des boutons et leur cicatrisation, tout en soulageant les démangeaisons.
Si les boutons de la varicelle sont le résultat d’une inflammation de la peau, les médicaments anti-inflammatoires sont à proscrire dans le cadre de la varicelle. Cependant, afin de soulager la sensation de « brûlure » qui peut parfois accompagner les vésicules, il est possible de mettre du froid par intervalles de quelques secondes sur les boutons qui démangent le plus.
Enfin, la varicelle cause souvent de la fièvre en plus des boutons. Même si celle-ci est plutôt modérée (ne dépassant pas les 38°C), la prise de paracétamol peut également soulager la sensation de fièvre rapidement. Demandez conseil à un médecin ou pharmacien concernant la quantité adaptée en fonction de l’âge de votre enfant.
Évolution de la maladie et éventuelles complications
Des complications extrêmement rares
Si la varicelle guérit en quelques jours dans une grande majorité des cas chez l’enfant, il est parfois observé des complications liées au virus ou à l’infection des boutons, mais ces situations restes très rares.
Si un grattage trop fort a été fait sur les boutons, ceux-ci peuvent être surinfectés par un staphylocoque ou un streptocoque. Cela entraine donc un impétigo, infection de la peau d’origine bactérienne. Certains enfants présentant un déficit immunitaire ou une maladie chronique peuvent également être sujets à une varicelle qui dure sur plusieurs mois et jusqu’à 1 an environ.
Enfin, le virus de la varicelle peut aussi être responsable d’une infection pulmonaire : la pneumopathie virale. Cette complication intervient surtout chez les nourrissons ou les femmes enceintes, qui sont des sujets particulièrement sensibles au virus VZV, et donc à surveiller davantage.
Le zona
Lorsque nous avons été atteints par la varicelle durant l’enfance, nous sommes immunisés grâce aux anticorps et donc protégés de la maladie, qui ne s’attrape pas deux fois. Cependant, le virus de la varicelle ne disparait pas complètement du corps mais reste sous forme « inactive ». Dans 15 à 20% des cas, celui-ci peut se réactiver à l’âge adulte et se manifester par un zona.
Un zona se manifeste sur le corps par une éruption cutanée de boutons cette fois très regroupés en un seul endroit, le long d’un nerf ou d’un ganglion nerveux. Ces éruptions sont, comme la varicelle, virales et bénignes mais très désagréables car responsables d’une forte sensation de brûlure sur la zone concernée. Une personne atteinte d’un zona peut également ressentir un malaise général, une sensation de fièvre, une fatigue importante et parfois des troubles digestifs. Le zona ne peut apparaître que sur un seul côté du corps, et prendre la forme soit d’un groupe de vésicule plutôt rond, soit d’une bande. Ces éruptions causent également de fortes démangeaisons.
Les personnes les plus à risques de développer un zona dû à la réactivation du virus de la varicelle sont les personnes de plus de 50 ans, ou ayant un système immunitaire faible. Il se soigne également grâce au soulagement des symptômes et à l’application de crèmes antivirales. Il est important de consulter un médecin afin d’analyser le zona et la peau, et de déterminer le traitement adapté.
Remèdes de grand-mère contre la varicelle
Si vous êtes adeptes des solutions naturelles, en voici quelques-unes qui pourraient vous satisfaire. Soigner la varicelle consistant à en soigner les symptômes, les remèdes de grand-mère peuvent aussi être efficaces !
Dans un premier temps, il est possible d’utiliser des traitements homéopathiques pour notamment soulager les démangeaisons ou pour éviter l’aggravation des vésicules. Demandez conseil à votre pharmacien qui pourra vous diriger vers l’homéopathie la plus efficace en fonction de votre besoin.
Autre solution naturelle très efficace pour lutter contre la varicelle : les cataplasmes. Au choix, mélangez soit de l’amidon de pomme de terre soit du bicarbonate de soude avec un peu d’eau afin d’obtenir une pâte. Cette pâte peut être appliquée directement sur les boutons et vous pouvez la laisser sécher sur la peau pour un effet prolongé. Ces deux ingrédients ayant des propriété apaisantes, utilisés en cataplasmes ils seront très efficaces pour accélérer la guérison.
Enfin, si votre bébé ou enfant en bas âge a la varicelle, pensez à couper ses ongles courts, cela évitera qu’il se gratte dans son sommeil, ou à minima réduira les dégâts que peut causer le grattage à répétition des boutons.